Hôpital public au bord du gouffre
Cette situation catastrophique ne doit malheureusement rien au hasard.
Notre hôpital est confronté aux mêmes choix politiques désastreux que les autres.
A partir de 2004, la tarification à l’activité (TAA) qui rémunère chaque établissement à hauteur de sa « production » porte une conception industrielle de l’hôpital transformé en usine à flux tendu.
En 2009, la loi Hôpital, patients, santé, territoires se traduit par une verticalisation du pouvoir avec une gouvernance plaquée sur celle de l’entreprise.
Le directeur devient le super patron, le conseil d’administration devient le conseil de surveillance sans pouvoir réel.
Et l’hôpital perd son ancrage territorial.
Pour rester en dessous d’un plafond de dépenses maximum, les hôpitaux doivent réaliser entre 1,5 et 2 milliards d’euros d’économies par an.
On en voit tous les jours les conséquences à Mantes-la-Jolie : soins dégradés ou peu accessibles pour les patients, conditions de travail scandaleuses pour le personnel qui finit par manquer au service public.
Didier Gauvreau
Membre du Bureau de la section