Le Covid ne doit pas servir de prétexte à nous « faire avaler » la politique de Macron !
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Macron a annoncé, la veille du 14 juillet, une série de mesures de répression contre les libertés fondamentales et une série de mesure antisociales.
Désormais adoptée par le Parlement, la loi dite d’ « extension du pass sanitaire » constitue une nouvelle étape dans une surenchère dont Macron est le porte-parole en France.
Après les attestations aberrantes, la tentative d’application « stop covid », le « pass sanitaire » n’est-il pas un préalable au flicage généralisé de la population ?
Il fait suite à plus de 18 mois de confinement, de couvre-feu, de remise en cause de nos droits à circuler, à se réunir et à manifester: des mesures graves, dans un contexte d’état d’urgence permanent, aujourd’hui sous prétexte sanitaire.
Interdire l’accès à l’hôpital à des malades, interdire l’accès à l’école à des enfants: dans cette offensive contre nos droits fondamentaux, leur indécence est sans limites.
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La suspension possible du contrat du travail par l’employeur et la remise en cause du secret médical à l’entreprise sont une attaque frontale contre les salariés.
Macron a choisi d’avancer en même temps sur le « pass sanitaire », la casse des retraites et de l’assurance chômage.
Et ce n’est pas un hasard.
Les régimes aux commandes dans l’Union européenne, en France, en Allemagne, en Italie, savent qui ils servent avec cette politique: le profit capitaliste contre les acquis sociaux et les libertés élémentaires que nos peuples ont gagné.
Pour nous, cela va avec toutes les batailles pour les retraites, les services publics, pour la construction d’une économie qui réponde enfin aux besoins des citoyens.
Au 3 août, dans les pays riches, le taux de vaccination de la population avec au moins une dose dépasse les 50%: aux États-Unis, 57,5 % ; en Europe de l’Ouest, donc en France, 60 % et 79,3 % aux Émirats arabes unis.
Sur les plus de 5 milliards de dose administrées dans le monde, seuls 2% l’ont été en Afrique. La plupart des pays d’Afrique subsaharienne a vacciné moins de 5 % de leur population. Certains pays moins de 1% (Congo, Tchad, Soudan du Sud, Mali ou encore au Burkina Faso). C’est visible sur d’autres continents, avec moins de 10% vaccinés : Nicaragua, Venezuela, Vietnam, Bangladesh ou Ukraine.
Mars 2021, pour plus de 168 millions d’enfants dans le monde les écoles sont fermées depuis un an. 214 Millions (soit 1 enfant sur 7) ont manqué plus des ¾ de leur scolarité en présentiel. 27 pays maintiennent leur écoles fermées (Unesco).
Plusieurs organisations pour les droits des enfants interpellent : plus de 10 millions ne reprendront pas le chemin de l’école (Save the Children Suisse). Elles ont constaté que les enfants devaient travailler pour pallier la perte de revenus des parents ; que les filles subissent un mariage forcé précoce, et que la déscolarisation touche aussi leur santé avec la fin du seul repas par jour.
Pendant ce temps… L’UE a autorisé Pfizer et Moderna à augmenter le prix de leur vaccin (de 15,5 € à 19,5 € pour le 1er et de 19 € à 21,5 € pour le 2nd). Pourtant ces deux labos ont revu à la hausse leur chiffre d’affaires, fin 2021 à 28,83 milliards d’€ (Pfizer) et 16,43 milliards d’€ (Moderna).
Pour protéger leurs profits, l’UE a voté contre la levée des brevets. Cela mettrait fin à la propriété privée sur le savoir scientifique et rendrait donc accessible le vaccin aux pays grâce à une production à moindre coût.
Nous ne partageons pas et nous combattons les obscurantistes de tous poils qui s’emparent des interrogations légitimes sur la vaccination pour remettre en cause tout progrès sanitaire.
Nous ne manifesterons jamais ni avec eux ni avec l’extrême-droite !
Mais si « les complotistes » trouvent autant de forces, le gouvernement Macron en porte une responsabilité écrasante.
C’est lui qui a menti sciemment dès le début de la pandémie il y a un an et demi (« ne portez pas de masque ») pour cacher son impréparation et la casse de la politique de santé publique qu’il a poursuivie.
C’est lui qui maintenant veut infantiliser les citoyens et les faire obéir sans qu’ils y réfléchissent: confinements successifs, insultes et sanctions pour les soignants (après les applaudissements) … pendant qu’il tente honteusement de faire passer des réformes antisociales (réformes chômage, retraite, remboursement par les salariés des centaines de milliards d’euros donnés aux entreprises sans contrepartie).
Nous ne les laisserons pas « profiter du COVID » pour remettre en cause nos droits, nos libertés et nos acquis sociaux.