Sahara Occidental. Non au pillage des ressources
Dans les médias français, la question du Sahara Occidental se résume bien souvent à un conflit de territoire, entre le Maroc et les « indépendantistes, du Front Polisario soutenus par l’Algérie ».
Alors qu’il s’agit d’une question de décolonisation entravée par le Maroc qui occupe militairement près de 80% de ce territoire non autonome, dont l’Espagne demeure la puissance administrante.
Le Front Polisario est un mouvement de libération national créé en 1973 sous la colonisation espagnole. L'ONU le reconnaît comme seul représentant légitime du peuple sahraoui.
La France soutient militairement la colonisation marocaine et déploie à son service sa diplomatie au sein des instances internationales. Au Conseil de sécurité elle s’oppose à ce que la MINURSO soit dotée d’un mandat de surveillance des droits humains.
Le soutien explicite du président Macron au « plan d’autonomie » préconisé par le Maroc (qui consiste à transformer notre pays en province marocaine), ne change pas la mission de l’ONU en charge de la décolonisation. Celle-ci rappelle « qu'il est possible de parvenir à une solution politique juste et durable mutuellement acceptable et garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination »
Le parti communiste français, les Verts, ainsi que le parti socialiste et plusieurs organisations ont signifié leur désaccord avec la position de Macron, qui est contraire aux arrêts de la cour européenne de Justice et au droit international, notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Didi Ahmed