NON à la dissolution des soulèvements de la terre
Le rassemblement à l'appel de plusieurs organisations a réuni environ 60 personnes.
La parole y a été donnée aux organisations présentes. Nous avons donc pris la parole et distribué notre position aux participants.
Vous la trouverez ci-dessous.
Le ministre de l’Intérieur a fait approuver la dissolution du collectif « Les soulèvements de la terre » par le gouvernement.
Ce faisant, il met sur le même plan des militants écologistes qui se sont opposés à l’installation de gigantesques retenues d’eau au profit de quelques grandes exploitations et une bande de fascistes défilant masqués et main levée contre La République en plein Paris sans que la police n’ait alors reçu l’ordre d’intervenir.
Cette dissolution n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Le gouvernement Macron n’en est pas à son coup d’essai.
Cette dissolution fait suite à l’interdiction:
¨ De l’occupation de dépôts de carburants avec la réquisition de personnels et les poursuites judiciaires à l’encontre de militants CGT.
¨ De tout rassemblement devant le Conseil constitutionnel pour qu’il puisse approuver « en paix » une réforme des retraites dont 70% des Français ne veulent pas.
¨ Des casserolades ou des sifflets lors de visites du Président de La République ou des ses ministres.
¨ De plusieurs réunions d’information sur la situation en Palestine avec la participation du franco– palestinien Salah Amouri expulsé sans jugement par l’Etat d’Israél.
¨ Du rassemblement des Sahraouis de notre région sur demande expresse du maire de Mantes-la-Jolie après que ce dernier ait participé à la commémoration de « la marche verte » de la monarchie marocaine niant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pendant que son compère, le Président du Conseil départemental la fêtait lui à Mantes-la-Ville.
¨ Du retrait de l’agrément « anticorruption » d’Anticor qui ne permettra plus à cette dernière d’ester en justice.
¨ Dans le même esprit, la plainte déposée par la Présidente de la GPSEO contre Riad Othmane, l’animateur du Collectif GPSEO qui conteste l’augmentation des impôts décidée loin des citoyens.
C’est la citoyenneté
qui est mise en cause.
Plutôt que le débat, l’écoute du mouvement syndical ou citoyen, le gouvernement Macron a fait le choix de l’autorité brutale et de la criminalisation des actions de solidarité.
A l’entendre, la démocratie se limiterait à voter une fois tous les 5 ans dans un scrutin piégé d’avance et se taire entre deux élections.
NON. La démocratie ce n’est pas cela.
C’est aussi le droit des citoyens de pouvoir contester les décisions qu’ils n’approuvent pas et de s’organiser pour être écoutés.
C’est le devoir pour chaque élu de représenter les électeurs, pas de décider sans eux et à leur place.
Pour ce qui les concerne les communistes continueront à défendre ces valeurs face à une société capitaliste qui ne conçoit la démocratie qu’à condition qu’elle ne la dérange pas.
Mantes-la-Jolie, le 28 juin 2023
La section de Mantes-la-Jolie du PCF