PCI - C’est en temps de crise que le service public se fait indispensable
L'épidémie de Coronavirus, qui s'est propagée vers divers pays depuis la Chine, y compris le nôtre, et qui selon toute vraisemblance en touchera d'autres, détermine, inévitablement, un sentiment croissant d'inquiétude et d'agitation chez la population.
Les incertitudes qui pèsent sur ses possibles développement et son possible dénouement sont bien trop nombreuses et interrogent la communauté scientifique qui s'efforce d'obtenir une réponse.
Dans notre pays, les interventions que les responsables ont mis en œuvre dans les régions aujourd'hui concernées (le Piémont, la Lombardie, la Vénétie et l'Émilie-Romagne) sont avant tout vouées à endiguer autant que possible la diffusion de l'épidémie et à porter l'assistance nécessaire à ceux qui en montrent le besoin.
Mis à part l'approche irrationnelle et la psychose des uns et des autres, on observe de manière générale un regain de confiance envers la communauté scientifique et ses recommandations.
Un aspect important à souligner après des années de prosélytisme politique honteux visant à remettre en cause cette autorité en surfant sur la vague populiste, comme on a pu le constater avec le mouvement anti-vaccins.
Ce qui émerge avec virulence ici est le caractère indispensable du service public, le seul capable d'offrir une réponse à la hauteur des besoins de l'ensemble des citoyens — sans distinction de ceux qui, de nos jours, sous l'influence du libéralisme, s'affairent à le mettre en doute pour affirmer un système de plus en plus privé dans lequel la santé est subordonnée à la logique du profit.
Les centres hospitaliers d'excellence sur lesquels reposent les espoirs de tous face au coronavirus sont publics.
Il en va de même pour les institutions investies à ce jour dans la recherche d'un remède, pour le personnel médical et le personnel soignant, en première ligne, qui continuent de donner de leur personne.
Les faits démontrent la nécessité d'investir dans le service public de santé, afin qu'il puisse garantir réellement, sur l'ensemble du territoire national, la même qualité de soins, balayant ainsi les différences institutionnelles qui traversent le pays depuis des années.
Cette situation a mené au constat général qu'il y a autant de systèmes de santé que de régions, ce qui met en péril la survie d'un service public de santé homogène répondant aux principes énoncés à sa création en 1978.
Voici une conséquence de l'autonomie régionale affirmée depuis des années et qui tente - à travers une autonomie différenciée - de percer davantage, concernant de plus en plus de fonctions, et avec pour fin de remettre en cause l'unité gouvernementale.
L'épidémie à laquelle nous faisons face souligne avec force la nécessité de défendre et soutenir un système de santé public, gratuit et de qualité, ancré dans les principes d'universalité, d'équité et de solidarité pour l'ensemble du pays, pour l'ensemble des citoyens.
Le caractère primordial du service public s'observe une fois de plus en période de crise.
C’est dans cette direction que nous, Parti Communiste Italien, nous engageons.
Mauro Alboresi / Secrétaire nationale du PCI