Prime REP+ : l’embrouille pour le SNUipp-FSU
Si une partie de la prime de 3 000 euros promise aux enseignantes et aux enseignants de REP+ par Emmanuel Macron leur sera bien versée au cours de l’année 2018-2019, le reste pourrait bien n’être attribué qu’aux plus « méritants », dénonce le SNUIpp-FSU dans un communiqué.
« 1 000 euros versés sous forme de prime à tous les enseignants de REP+ dès l’année prochaine.. : Mais qu’en est-il des 2 000 euros restant ?
La revalorisation « se poursuivra en 2019 et 2020 », a précisé le ministère.
Mais elle prendrait cette fois en compte, sous la forme d’une part variable, la valorisation de « l’investissement collectif des équipes ».
Le SNUipp-FSU n’y est pas favorable.
Et une nouveauté : « la possibilité d’un adossement d’une partie de cette indemnité aux progrès des élèves et à l’accomplissement du projet d’école et d’établissement qui y contribue ».
En clair, c’est bien d’introduire une part de mérite dans la rémunération des enseignants dont il est question."
Doigt mouillé ou pilotage par les résultats ?
Quoi qu’il en soit, et décidément bon élève du gouvernement, Blanquer envisage donc et sans attendre, de mettre en musique « la remise à plat complète des modalités de rémunération des agents publics et la généralisation de la rémunération au mérite au niveau collectif et individuel » annoncée mi-juin par Matignon dans le cadre de la réforme de la fonction publique.
Pour le SNUipp-FSU il y a là un dangereux précédent, d’autant que les études internationales montrent que la rémunération au mérite, là où elle a été mise en place, a été un échec, démotivant les équipes et ne favorisant en rien la réussite des élèves.
Cette mesure accroit encore l’écart d’attractivité entre les labels REP et REP+.
Elle augure mal, aussi, des travaux à venir sur la révision de la carte de l’éducation prioritaire, précise le syndicat.