Macron et le patronat ? Un véritable recul de société
Avec les ordonnances, un salarié pourra être licencié simplement parce qu’il aura refusé une modification de son contrat de travail signé auparavant.
En cas de licenciement abusif – illégal donc ! – un patron ne pourra plus être condamné qu’à des indemnités minimes aux prud’hommes.
Les multinationales pourront déplacer plus facilement leurs profits vers des filiales à l’étranger pour mieux licencier et délocaliser en France.
Le repreneur d’un sous-traitant pourra remettre à zéro les acquis antérieurs.
Les petits patrons pourront modifier à tout moment l’organisation du travail, remettre en cause les primes, organiser des référendums bidons sans tenir compte ni du code du travail, ni des accords de branche ni encore moins des syndicats de salariés…
Il y en a pour 159 pages de mesures techniques et vicieuses concoctées par le patronat et que le gouvernement veut nous imposer par une guerre éclair contre le monde du travail.
QUEL TRAVAILLEUR, QUEL JEUNE A LA PORTE DE L’EMPLOI VA CROIRE QUE FACILITER LES LICENCIEMENTS C’EST « BON CONTRE LE CHOMAGE » ?
C’est d’autant plus vrai que, dès son élection, Macron a choisi d’imposer sa ligne antisociale :
- L’étatisation programmée de l’assurance chômage va finir de décharger le patronat de sa responsabilité, le transfert des cotisations chômage vers la CSG est injuste envers les retraités et profondément grave pour tous les travailleurs.
- Macron a de nouveau attaqué les cheminots en menaçant leur régime « spécial » pourtant associé à leurs contraintes et à leur mission de service public.
- Aux fonctionnaires, il a déjà infligé le gel des salaires et des recrutements.
- Aux locataires et aux étudiants : la baisse des APL,
- Aux retraités, une augmentation de 1,7% de la CSG dès 1.200 euros mensuels …
LES CONDITIONS DE LA CONSTRUCTION D’UNE
LARGE CONVERGENCE DES LUTTES EXISTENT DONC BIEN.
Et le succès des journées d’actions qui ont associé grèves dans les entreprises et manifestations rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes montre qu’un rapport de forces peut se construire pour mettre en échec les mesures antisociales commandées par le patronat.
Un rapport de forces construit dans la lutte et la grève !
Communistes, nous sommes déterminés à agir pour « démonter » les ordonnances et expliquer comment la plupart des salariés risquent concrètement de les subir, pour construire les convergences de lutte contre ce qui serait un véritable recul de société
Communistes, nous ferons tout pour développer les luttes, les actions jusqu’au retrait des ordonnances Macron