L'Union européenne renforce sa collaboration économique et politique avec Israël au mépris des droits du peuple palestinien
L'Union européenne renforce sa collaboration économique et politique avec Israël au mépris des droits du peuple palestinien
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Au moment où l'Union européenne ainsi que ses principales puissances, la France en tête, participent activement aux manœuvres bellicistes en Syrie et au Mali, l'UE vient de donner un signal fort envers la principale puissance impérialiste du Proche-Orient.
Ce mardi 24 juillet, lors de la réunion annuelle du Conseil d'association UE-Israel, l'Union européenne a signé un accord de coopération portant sur 60 programmes concrets dans 15 domaines d'action.
L'accord prévoit également une collaboration institutionnalisée dans des secteurs stratégiques et hautement politiques : coopération policière (Europol), judiciaire (Eurojust), spatial (ESA), militaire enfin euphémisée derrière la collaboration dans les domaines de la « sécurité maritime et aérienne ».
Après la signature de cette convention avec le ministre des affaires étrangères Avigdor Liberman, figure de la droite fascisante israélienne, le commissaire européen Stefan Füle a émis quelques « inquiétudes » sur l'état de la société civile israélienne tout en taisant la moindre critique envers la politique de colonisation israélienne.
La relance de la collaboration européo-israélienne révèle la duplicité de la position de l'Union européenne.
Derrière les dénonciations de façade, les affaires continuent entre Israël et son premier partenaire commercial, l'Union européenne. L'UE représente pour Israël un tiers de ses importations et 30% de ses exportations.
Au moment où l’État israélien renforce sa politique de colonisation en Cisjordanie, réprime par la force les manifestations en Israël pour la justice sociale unissant Juifs et Arabes, et participe au dépeçage de l’État syrien, le renforcement de la coopération dans les domaines sécuritaire, policier et judiciaire est un acte fort à l'appui de cette politique de plus en plus contestée par son propre peuple.
L'ensemble de la politique israélienne bafoue les droits les plus fondamentaux du peuple palestinien : occupation de territoires au-delà des frontières de 1967, blocus criminel de Gaza, construction du mur de séparation, politique de colonisation en Cisjordanie, déni du droits des réfugiés.
Une politique en violation du droit international, en particulier des résolutions de l'ONU 242 sur le retrait des territoires occupés et 194 sur le droit au retour des réfugiés palestiniens. Des résolutions systématiquement piétinées par l’État sioniste.
Dans le même temps, la coopération militaire entre Israël se renforce ouvertement avec certaines puissances européennes mineures comme la Bulgarie et la Grèce mais aussi avec les principales puissances européennes, notamment la France, l'Allemagne et l'Italie, dans la plus grande opacité.
En juillet 2011, le gouvernement Sarkozy avait encore acheté pour 310 millions d'euros de drones à Israël. En 2009, des accords de coopérations avaient été signés pour « la réalisation d'exercices conjoints entre la France et Israël ».
Difficile de concevoir un changement de cap de la part du président « de gauche » François Hollande, lui qui déclarait au dîner du CRIF en février dernier, en compagnie de Manuel Valls et de Pierre Moscovici, qu’Israël est « critiqué car il s'agit d'une grande démocratie » ou encore que « c'est au PS que l'on trouve le plus grand nombre d'amis d’Israël et du peuple juif ».
La lutte contre la politique criminelle de l’État sioniste ne peut passer en France que par la rupture avec cette Union européenne, fauteuse de guerres et, malgré son double discours permanent, complice des impérialistes américains et israéliens.