En Moldavie, les communistes continuent leur lutte contre l'interdiction de la « faucille et du marteau »
En Moldavie, les communistes continuent leur lutte contre l'interdiction de la « faucille et du marteau »
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
Au fur et à mesure que la crise s'approfondit, l'audience des organisations communistes s'élargit en Europe de l'Est. En Lettonie, en Ukraine, en République tchèque, en Russie. Partout, l'anti-communisme se raidit pour faire face à ce retour du communisme.
Depuis le 1er octobre, les symboles communistes sont officiellement interdits en Moldavie. Une décision votée en juillet dernier par le Parlement moldave à 56 voix sur 101 : interdisant« sur tout le territoire, avec des objectifs politiques de propagande, les symboles communistes (comme la faucille et le marteau) ».
Le président moldave, l'anti-communiste fondateur du Parti libéral Mihai Ghimpu a justifié sa décision en soulignant la nécessité de « condamner les crimes du communisme », le qualifiant de « tragédie national » pour les Roumains, faisant de cette loi une « obligation morale pour nous tous ».
La cour d'appel de Chisinau vient, ce 11 novembre, de rejeter l'appel présenté par le Parti communiste de la République de Moldavie (PCRM) contre la décision de la Commission électorale interdisant l'utilisation par ses candidats de la faucille et du marteau lors du scrutin.
Selon le député du parti Sergiu Sirbu, il s'agit d'une décision politique : « on a ignoré toute conformité envers les normes internationales pour se limiter à des dispositions de droit interne. Nous caractérisons cette décision comme étant totalement politique, du moment que pas le moindre argument n'a été opposé à notre appel ».
Une vague anti-communiste qui a touché notamment la Jeunesse communiste moldave.
Le 29 octobre, un rassemblement organisé en l'honneur du 94ème anniversaire de la fondation des Komsomol a défié l'interdit en brandissant dans les rues de la capitale les symboles communistes interdits.
Le 31 octobre, le secrétaire de la JC Moldave Nikolai Kukharenko est arrêté sur le champ et condamné à payer une lourde amende pour organisation d'une manifestation illégale.
Il convient de rappeler que le Parti communiste de la République de Moldavie (PCRM) reste de loin le premier parti du pays.
Il avait obtenu en 2010, 39,3% des voix et 42 sièges sur 101, et n'avait été poussé dans l'opposition que par
une sainte alliance anti-communiste de forces libérales, xénophobes et pro-européennes: l'Alliance pour l'intégration européenne (AIE)
Les mesures répressives remettant en cause la liberté d'expression comme droit fondamental n'ont reçu comme réaction que la visite de représentants du Conseil de l'Europe, le 22 octobre dernier, Lise Cristoffersen et Piotr Wach, qui n'ont rien trouvé de mieux que de « saluer les progrès démocratiques de la République moldave ».
Une déclaration qui a déclenché l'ire des communistes moldaves qui dénoncent les atteintes à la liberté d'expression, d'organisation politique et de presse ces dernières semaines.
En Moldavie comme ailleurs, la montée des forces d'extrême-droite, revanchardes et fascisantes, trouve la complaisance des autorités nationales et européennes tandis que les forces communistes, représentant la seule alternative au pouvoir du capital, sont de plus en plus violemment combattues.