Agences de notation: les fustiger ou s'affranchir des marchés financiers
C'est de nouveau l'émoi parmi nos dirigeants: une agence de notation s'apprête à dégrader, cette fois, la note de toute la zone euro!
Et de fustiger ces agences de notation qui se permettent de tels jugement.
Le problème, c'est que l'existence de ces agences de notation a été voulu par les mêmes gouvernements (et forces politiques) qui semblent le déplorer maintenant.
Des larmes de crocodile lorsque l'on sait que, depuis 1973, l'Etat français n'emprunte plus à la Banque de France (à taux zéro) mais directement sur les marchés financiers qui, pour fixer leurs taux, ont créé ces agences de notation avec l'aide des gouvernements européens et américains selon l'adage bien connu des banquiers de "l'évaluation des risques". En clair, plus vous êtes pauvre, plus vous payez.
N'est-il pas temps justement de réfléchir très sérieusement au retour à la souveraineté monétaire qui permettrait notamment de s'affranchir des marchés financiers?
Après tout, sans recours à ces marchés qui pillent les richesses créés par le travail des salariés, quel serait alors l'impact des décisions de ces agences de notation?
Un exemple nous en est donné par le Japon. Sa dette est très supérieure à la France par exemple .... et les agences de notation restent silencieuses.
Pourquoi? Parce que le Japon a une particularité: il emprunte l'argent dont il a besoin à des entreprises publiques - notamment La Poste. CQFD.