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Le blog de pcfmanteslajolie

La guerre, le jour d’après

27 Septembre 2023, 06:29am

Publié par pcfmanteslajolie

Les guerres ont toujours tué après coup. Les champs de bataille de la Première Guerre mondiale recèlent encore des munitions parfois toxiques comme celles au gaz moutarde. La Seconde Guerre mondiale ne fut pas en reste, se terminant par les deux bombes atomiques qui tuèrent après la guerre nombre de ceux qui se croyaient survivant à l’explosion.

Plus près de nous, le napalm et l’agent orange ont frappé plusieurs générations de non combattants après la fin des hostilités. Ceux qui comme moi ont « visité » le sanatorium d’Hanoi, où les enfants des générations suivantes victimes de cet agent made in USA ont été accueillis, n’ont pu qu’être effrayés de ce que peut produire l’intelligence destructrices des hommes.

Nous pensions que la guerre du Vietnam leur avait servi de leçons. Hélas : pas vu, pas pris.

Depuis, une nouvelle munition à fait son apparition : l’obus à uranium appauvri. Il a eu comme premier champ d’expérimentation la guerre du Golfe où Français, Britanniques et Américains l’utilisèrent contre les blindés et les postes de commandement irakiens.

Mais qu’est-ce que c’est que cette bête-là ? Il s’agit d’un obus flèche qui peut être tiré du canon d’un char ou d’un canon type Cesar. Sa flèche est constituée d’uranium appauvri, auquel à ce jour aucun blindage connu ne résiste.

Le Royaume-Uni va en livrer à l’Ukraine. Biden aurait donné aussi son accord. Problème : les Russes ont aussi ce type de munition. Ainsi que les Français.

Cette munition, une fois son objectif atteint, le détruit et provoque un épandage de poussières radioactives. Certes le rayonnement est plus faible, mais il est bien réel et peut contaminer des zones entières de culture, des hameaux, des quartiers et des villes d’Ukraine. Dramatisation ? non ! Cette munition a été utilisée au Kosovo et, à ce jour, on constate une augmentation anormale des cancers malheureusement bien connus de la thyroïde, des poumons et des leucémies. Pour en avoir parlé avec des officiers de retour de la région, ils m’ont confirmé que certaines zones leur étaient « déconseillées ». En France, des anciens militaires dans le Golfe se battent pour reconnaître leur maladie du fait de l’utilisation de munitions de ce type, car le vent ne fait pas de différences entre amis et ennemis.

Nous devons exiger du gouvernement français que celui-ci ne livre pas d’obus à sous-munitions et engager une campagne résolue pour que la France ne se lance pas dans cette course et qu’elle arrête de produire de telles armes.

Jean-Charles Schmidt
responsable de la commission Défense du secteur International

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