Réforme des retraites. Pour l'organisation d'un référendum
Repris du site Internet de la direction nationale du PCF
Le 18 février, Fabien Roussel a défendu dans l’Hémicycle une motion référendaire.
Un fait inédit à l’Assemblée nationale depuis 2008.
Les 61 député·e·s, de différents groupes, qui ont permis son dépôt ont fait honneur à la représentation nationale en proposant de redonner la parole au peuple.
Contrairement à la majorité de l’Assemblée, puisque la motion a été rejetée par 160 voix contre 70 pour.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Poursuivons la mobilisation dans la rue avec la journée d’action du 20 février et déployons notre campagne pour le retrait du texte et l’organisation d’un référendum dans tout le pays jusqu’à la rendre incontournable.
Cette demande de référendum est partagée par 67 % des Français·es.
Elle s’ancre dans la nécessité d’un débat de société sur une réforme qui touche à un pilier de notre modèle social, une réforme mal ficelée et qui sera complétée de 29 ordonnances dont nous ne savons rien, une réforme contestée depuis plus de deux mois par un mouvement social historique, soutenu par une majorité de Français·es.
Comme l’a dit Fabien Roussel à l’Assemblée : « Peut-on imaginer qu’une telle réforme se fasse contre le peuple ? »
Cette campagne pour un référendum sur le projet de réforme des retraites peut être menée partout en France, en lien avec nos campagnes municipales.
En mars prochain, voter pour les candidat·e·s présenté·e·s par le PCF, c’est voter :
- Pour des élu·e·s qui font vivre la démocratie : à l’image de l’exigence d’un référendum sur cette réforme, nous voulons construire la politique municipale avec les habitant·e·s.
- Pour des élu·e·s qui lutteront contre une politique gouvernementale qui s’oppose aux intérêts des habitant·e·s et feront de la commune un lieu de résistance et d’alternative à cette politique.
- Pour redonner du pouvoir d’achat aux habitant·e·s avec des mesures de tarification sociale, pour la santé publique et une meilleure protection sociale, en développant par exemple des centres de santé municipaux au tiers payant, à l’inverse d’une réforme des retraites qui menace d’appauvrir les retraité·e·s.
Avec nos élu·e·s et candidat·e·s, tenons des conférences de presse pour exiger un référendum.
Organisons des initiatives dans lesquelles ils et elles interpellent nos parlementaires, rendons publiques les lettres que nous leur adressons. Et continuons de faire signer la pétition (voir en lien).
Comme nous l’avons fait pour le référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, débattons de l’enjeu de société que pose cette réforme des retraites, de l’insécurité universelle à laquelle elle conduit, et des propositions alternatives pour une Sécurité sociale du XXIe siècle, avec l’ambition de sécuriser tous les moments de la vie, de la naissance à la mort, en passant par les périodes de formation, de chômage, d’emploi, de parentalité, car nos retraites en dépendent.
Organisons partout des assemblées sociales avec toutes celles et tous ceux qui luttent, tous les syndicats, associations et partis de transformation sociale pour débattre à égalité de la meilleure façon de révolutionner notre système de retraites !
Igor Zamichiei, membre du CEN.