20 septembre 1992: il y a 25 ans, 49% votaient contre Maastricht. Combien maintenant contre l’UE du capital?

Il y a juste 25 ans, le 20 septembre 1992, à 49%, bien davantage parmi la classe ouvrière, à la stupéfaction des perroquets de l'idéologie dominante (dont Mélenchon), l'UE du capital, de la concurrence, de la guerre, était démasquée et presque battue.
Le PCF était à l'avant-garde de la campagne pour le NON à Maastricht au référendum.
Depuis, tout ce que nous avions dénoncé s'est vérifié.
Tout. Depuis, l'opposition de classe à l'UE n'a cessé de s'accroître.
Dans tous les pays.
La campagne contre Maastricht était appelée à être prolongée.
Communistes du 15ème, nous avons été mobilisés au plus haut contre ensuite le Traité d'Amsterdam, signé par la "gauche plurielle", pour un référendum sur la monnaie unique (1998/1999), puis, sur des bases d'opposition à l'Europe supranationale du capital, contre le TCE.
Nous condamnons la conversion unilatérale de la direction de notre parti, le PCF, à l'intégration européenne, un reniement réformiste fondamental.
Face au capital, face aux nationalistes, communistes, nous devons, plus que jamais après 1992, après 2005, poursuivre cette bataille centrale, entretenir et transformer l'opposition de classe à l'UE des capitalistes en positions de lutte de classe contre leur politique.
Au congrès du PCF à venir, le débat ne sera pas esquivé!
Comptez sur nous pour y contribuer!
Extrait du tract que nous avons diffusé à la Fête de l'Huma:
20 septembre 1992: il y a 25 ans, 49% votaient contre Maastricht. Combien maintenant contre l’UE du capital?
MAASTRICHT. Il y a 25 ans exactement, les élites capitalistes françaises et européennes tremblaient. Le 20 septembre 1992, le NON au référendum sur le traité de Maastricht était en passe de l’emporter et obtenait finalement 49%, malgré une propagande, un chantage, alors jamais vus.
Le PCF avait, le premier, dévoilé le texte et dénoncé sa gravité.
Nous avions réclamé un référendum. Mitterrand, confiant dans les sondages, l’avait accordé avant de s’en mordre les doigts.
Un de ses disciples, Mélenchon célébrait, comme porte-parole du PS au Sénat, un « bon compromis de gauche ».
Aujourd’hui, il regrette que l’application de Maastricht n’ait pas répondu à ses attentes.
Le politicien populiste prend décidément toujours le peuple pour des imbéciles !
Inquiétés, les porte-parole de la classe dominante devaient développer une hargne, une haine de classe, inconcevables contre les travailleurs qui massivement, à juste titre, mobilisés par le PCF et la CGT, avaient rejeté le traité.
Nous pouvons mesurer la gravité et toute l’actualité de Maastricht aux sous-titres du numéro spécial de l’Huma-dimanche (une ci-contre) du 27 mai 1992: « Des institutions échappant à tout contrôle/Une liberté totale pour les capitaux/ Economies sous surveillance/ Un budget de la France sous diktat/ Le pouvoir monétaire confisqué/Convergences purement financières/ Une Europe sociale minimale/ Vers l’armée européenne/ Réseaux sur mesure pour multinationales/ Citoyenneté ou euroracisme ? »
Depuis 25 ans, toutes les – rares – consultations concédées des peuples d’Europe sont allées dans le sens du refus de l’UE du capital, notamment en 2005 en France sur le TCE et jusqu’au « Brexit » de 2016.
L’UE a perdu toute légitimité.
Mais la défaillance des partis communistes, notamment, a laissé le système détourner l’opposition à l’UE vers le nationalisme ou la collaboration de classe.
Avec Tsipras en Grèce, il n’y a pas eu de rupture avec l’UE, au contraire un renforcement de la dictature antisociale de l’UE !
Pour nous communistes, malgré les reculs et reniements de certaines directions, il faut, plus que jamais, réaffirmer la nécessité de la rupture avec l’UE du capital.
Le rapport de force existe, au plan des pays, pour refuser l’application des directives, contester l’instrument principal de domination supranationale qu’est l’euro, rejeter l’UE du capital et la mise en concurrence des peuples qu’elle implique, la perspective de guerre impérialiste dans laquelle elle place notre pays.
Face à Macron qui tente un coup de force pro-ue!