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Le blog de pcfmanteslajolie

ISSOU. 70 élus et militants pour une intercommunalité librement choisie

7 Septembre 2015, 05:42am

Publié par pcfmanteslajolie

Repris du blog de Marc Jammet

Vendredi 28 août, ce sont un peu plus de 70 élus ou militants associatifs et politiques qui ont répondu à l'appel "pour une intrecommunalité librement choisie".

 

UNE OPPOSITION FRANCHE AU PROJET DE COMMUNAUTE URBAINE

"VAL-DE-SEINE GRAND-PARIS"

 

Comme l'a rappelé Jean Delarue (Les Mureaux) en introduction, ce projet est un outil pour faire accepter les baisses de dotations aux communes (Martine Chevalier, maire d'Issou, a rappelé à ce sujet que la dotation financière attendue pour la communauté urbaine représentait exactement à l'échelle d'Issou ce que cette commune a perdu cette année. De quoi relativiser très sérieusement l'argument d'une meilleure dotation mise en avant par Pierre Bédier puisque celle-ci conduit à "habiller Pierre et déshabiller Paul" avec au passage la perte de la maîtrise des compétences communales) et se traduirait notamment par des pertes de compétences et de moyens: transfert des plans locaux d'urbanisme à l'intercommunalité, la dissolution des syndicats intercommunaux notamment qui s'ajouteraient à la baisse de 30% des dotations des communes cette année (La dotation de la commune d'Evecquemont a été pratqiuement diminuée de moitié, a rappelé à ce sujet Ghislaine Senée - maire d'Evecquemont)

 

UN PROJET ANTI-DEMOCRATIQUE PUISQU'IMPOSE

 

A la suite de l'OIN (Opération d'intérêt national) mené par Pierre Bédier, les communes deviendraient des coquilles vides (Martine Chevalier), argument partagé par Frédéric Spengenberg (maire-adjoint de Triel-sur-Seine) pour qui "on nous force à décider nous-mêmes de nous saborder", Michel Taillard (Maire d'Arnouville-lès-Mantes) dont la commune souhaite quitter la CAMY et qui ne peut pas le faire tant que cette dernière n'a pas délibéré et positivement bien-sûr (et ... le Conseil communautaire n'a toujours pas cette question inscrite à son ordre du jour), Mounir Satouri (Les Mureaux) insitant sur la représentation des oppositions au sein de cette future communauté urbaine (puisque la plupart des communes ne seront représentées que par un élu) ou encore un maire-adjoint de Conflans mettant en garde contre les appels d'offres qui, à ce niveau, ne permettront plus de déléguer des travaux aux entreprises locales qui seront attribués aux entreprises du CAC 40.

 

Je suis pour ma part intervenu pour dire que je ne regrettai pas d'avoir voté contre l'OIN (malgré les pressions dans mon propre parti) qui, déjà, faisait perdre pratiquement la compétence de l'urbanisme aux communes qui y adhéraient.

Et c'est bien dans cette logique que ce projet d'intercommunalité est pratiquement imposé aux communes car il ne s'agit pas de solidarité entre les territoires mais bien de mise en concurrence entre les territoires au seul profit des grandes entreprises.

L'une des conséquences sera la mise en cause immédiate des régies publiques comme celles de Limay (eau, ordures ménagères, cantine).

Et la menace est extrêmement présente d'une ligne supplémentaire d'imposition locale(qui existe déjà dans plusieurs des communautés appelées à se regrouper).

J'ai également abordé le problème de la démocratie bafouée. Cette communauté urbaine sera tout d'abord un éloignement des citoyens des lieux de décision alors même qu'aucun conseil communautaire, qu'aucun conseil municipal n'avait abordé cette question (et pour cause puisque ce projet n'a été annoncé qu'après les élections municipales) et qu'ils n'avaient donc aucune légitimité pour le faire.

J'ai donc à nouveau appelé chaque commune à donner la parole à ses habitants en organisant chacune un référendum local sur cette question.

Cette intervention des citoyens est aussi un moyen que chaque élu mette publiquement  ses déclarations en concordance avec ses actes. il n'est pas acceptable, par exemple, que Pierre Bédier déclare publiquement son opposition à l'intercommunalité et vote POUR lors du dernier conseil municipal de Mantes-la-Jolie ou encore que les représentants de certaines communes qui ont voté contre approuvent et financent au sein de leur propre communauté de communes la création du Pôle métropolitain chargé de dessiner - sans aucun contrôle - les contours économiques et politiques de ce projet.

Si je me suis félicité enfin de la convergence qui prenait corps entre élus de sensibilités diverses, la présence de deux élus du Front national (Mantes-la-Ville) m'a amené à faire une mise au point personnelle en fin de séance (voir ci-dessous).

 

LA RESISTANCE S'ORGANISE ET MONTE EN PUISSANCE.

 

D'une vingtaine de participants à l'appel de 5 élus en janvier dernier, cette réunion a rassemblé plus de 70 personnes dont des élus beaucoup plus nombreux.

 

La commune d'Issou a, quant à elle, déposé un recours contre l'arrêté préfectoral instituant le Pôle métropolitain. La discussion dans la salle a montré que d'autres communes pourraient s'y associer parmi les 36 communes qui se sont prononcées contre.

 

La proposition a également été faite que le 19 septembre, à l'appel de l'association des maires de France les maires organisent des rencontres publiques devant leur Hôtel de Ville pour débattre avec les habitants de ce projet et de ses nuisances.

 

Un compte-rendu de cette réunion va être réalisé et un comité pour le retrait du projet de cette communauté urbaine a été constitué par les participants qui l'ont souhaité. Prochainement une délégation sera constituée (élus et associations) et demandera audience au nouveau Préfet.

 

ATTENTION AUX SOUTIENS EMPOISONNES.

 

La présence de deux élus de Mantes-la-Ville du Front national et la prise de parole de Madame FUHRER, maire-adjoint m'a amené à faire une mise au point personnelle en fin de réunion.

 

"Il faut faire attention aux soutiens empoisonnés.

Je suis pour ma part pour le libre choix de son culte (ou ne pas en avoir) et de son exercice.

Je suis pour le soutien aux activités associatives et leur financement sans contrôle politicien - des associations citoyennes aux associations sportives.

Pour moi, la nécessité de l'existence des communes ne peut s'accompagner de la stigmatisation, elle doit au contraire être porteuse de solidarité entre territoires, communes et leurs habitants quelques soient leurs origines."

 

http://www.marcjammet.fr/2015/09/issou-70-elus-et-militants-pour-une-intercommunalite-librement-choisie.html

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