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Le blog de pcfmanteslajolie

Le Parti communiste de Grèce (KKE) salue une réponse de classe à Angela Merkel, à l'Union européenne et au gouvernement

14 Octobre 2012, 17:40pm

Publié par pcfmanteslajolie

merkel.jpgLe Parti communiste de Grèce (KKE) salue une réponse de classe à Angela Merkel, à l'Union européenne et au gouvernement

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





Les milliers de manifestants qui ont envahi les rues du centre-ville d'Athènes ce mardi 9 octobre ont concrètement fait plier l'interdiction officielle des manifestations que l'UE et la coalition tri-partite (libéraux, sociaux-démocrates, « Gauche démocratique ») ont cherché à imposer aux travailleurs en raison de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Athènes.



Le Front militant des travailleurs (PAME), qui rassemble les syndicats de classe du pays, a organisé une manifestation particulièrement massive qui a été reconnue même par les médias bourgeois qui ne manquent habituellement pas une occasion d'attaquer le PAME et les communistes. Les étudiants (Front militant étudiant - MAS), les petits travailleurs indépendants et commerçants (Rassemblement national des indépendants – PASEVE), les femmes (Fédération des femmes grecques – OGE) ont manifesté aux côtés des travailleurs, sous les banderoles de leurs syndicats.



Yiannis Tasoulas, membre du comité exécutif du PAME qui a prononcé le discours lors de la manifestation du PAME à Omonia a insisté sur les points suivants :



« Aucune barricade ni aucun canon à eau ne peuvent nous effrayer ! Le moment où les travailleurs vont se rebeller, voilà ce qu'ils craignent. Notre manifestation est une première réponse (…)



Le gouvernement ND-PASOK-Gauche démocratique, les industriels, les banquiers accueillent une femme qui est l'un d'entre eux, la représentante des industriels et des banquiers Allemands, des monopoles allemands.



Merkel ne verse de larmes pour aucun peuple. Elle se frotte les mains, comme tous les capitalistes, devant la possibilité d'acheter des infrastructures à prix cassé, et de se tailler des morceaux de choix de notre beau pays. Elle se débat avec tous les autres vautours pour le butin, et non pour les vies et l'avenir de nos enfants. Voilà ce qui se produit en période de crise, et dans l'UE actuelle, qui nous a été présentée dans le passé comme un rempart solide (…)



Ils ont tous soutenu les mesures. Ils n'ont pas manqué un sommet, ils ont loué chacune des directives européennes, ils ont applaudi tous les accords et désormais tous, les partis et les parasites de l'UE qui s'en sont pris aux travailleurs pendant de nombreuses années, découvrent qu'ils seraient en pays occupé. Les travailleurs ont vécu pendant des générations sous leur joug et ils doivent décider de s'en débarrasser. »



Il poursuit :« La vérité est claire et limpide. Quiconque marque son désaccord avec les mémoranda, les directives de transposition, les accords de prêt, la troïka... est contre l'UE, ses accords et ses décisions, est contre la voie de développement capitaliste qui est présentée comme la voie à sens unique. Quiconque applaudit à la fois l'UE et les manifestations contre l'UE ne fait que tromper le peuple.



Merkel vient, comme tous les corbeaux, dans la région de la Méditerranée orientale car elle a senti l'odeur du sang et du pillage, comme tous les autres impérialistes. Les nuages de guerre s'amoncellent en Syrie avec comme danger une conflagration généralisée. Ils se partagent ainsi le pétrole, le gaz naturel, les voies de transport et les marchés. Nous ne devons pas verser notre sang pour leurs comptes en banque en Suisse. Nous ne devons faire des sacrifices que pour notre propre lutte.



Nous appelons les syndicats, fédérations, tout syndicaliste honnête à vaincre la peur, à se décider à se mettre en grève le 18 octobre (…) Les travailleurs doivent prendre la lutte entre leurs mains. Le PAME sera en première ligne. Tout le monde doit prendre part à la lutte, à la manifestation, à la grève », a conclu l'intervenant.



Une délégation du Comité central du KKE a participé au rassemblement, sous la direction d'Aleka Papariga, qui a prononcé le discours suivant devant les journalistes : « Ces gens qui n'hésitent pas à briser et à se débarrasser de leurs chaînes de classe seront victorieux. Voilà tout le sens des manifestations d'aujourd'hui. Cela doit être le sens des luttes immédiates et futures ».



S'en est suivi un défilé magnifique du PAME place Syntagma, qui a apporté une réponse de classe aux machinations du « front noir » (UE-gouvernement-ploutocratie). « Sans vous, aucun rouage ne peut fonctionner ! Travailleurs, vous pouvez faire sans les patrons ! »« C'est la fin des illusions. Soit vous êtes avec le capital, soit vous êtes avec les travailleurs ! », « Les travailleurs ne sont pas un coût, mais les parasites, les capitalistes le sont ! », etc.



Des milliers de manifestants ne peuvent pas être éclipsés par les incidents manigancés avec les forces de police anti-émeute que certains groupes de provocateurs ont tenté de créer, en collaboration avec l'appareil d’État.



Le PAME a organisé mardi des rassemblements contre les nouvelles mesures anti-populaires dans un certain nombre de villes Grecques. Dans son communiqué de presse, le PAME salue cette manifestation d'aujourd'hui impressionnante, combative et déterminée. Il souligne le fait que des milliers de personnes, des travailleurs et des travailleuses, des chômeurs, des jeunes, des retraités et des travailleurs indépendants ont participé au rassemblement, mettant en échec les mesures répressives et les interdictions, portant la riposte à la ligne politique barbare du gouvernement, du capital et de l'Union européenne.



Le PAME appelle les syndicats, dès demain et sans répit, à continuer à organiser la lutte pour porter la riposte de la classe ouvrière avec une nouvelle grève ce 18 octobre. Pour que cette grève soit une réponse organisée au grand capital, à l'Union européenne, et aux monopoles qui cherchent à nous enchaîner.



Le PAME appelle les travailleurs à ne pas accepter l'abolition du salaire minimum, la fin de la journée de 8 heures, les bouleversements imposés dans leurs vies.

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