Discours d'Aleka Papariga, secrétaire du PC Grec, au terme de la manifestation du 16 juin : « Pas de vague cartel de gauche, mais unité d'action dans les luttes contre le pouvoir des monopoles ! »
Discours d'Aleka Papariga, secrétaire du PC Grec, au terme de la manifestation du 16 juin : « Pas de vague cartel de gauche, mais unité d'action dans les luttes contre le pouvoir des monopoles ! »
Communiqué du PC Grec (KKE) – Titre initial 'Un KKE fort dans les luttes et dans les élections'
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Le KKE avec des manifestations politiques de masse à Athènes a réalisé une intervention politique directe dans les derniers développements politiques
anti-populaires prévus par la ploutocratie et la bourgeoisie Grecques, avec un remaniement ministériel parmi divers scénarios pour assurer la gestion de la capitalisme. Le secrétaire-générale
du KKE, Aleka Papariga, s'est exprimé lors de la manifestation à Athènes, et a souligné entre autres :
« Nous exigeons des élections afin que le peuple puisse ouvrir une première plaie dans le système politique bourgeois. Plus le gouvernement qui sera formé sera
faible, plus facile il sera pour le peuple d'éviter le pire.
Nous ignorons l'intention du Premier ministre de démissionner, la disposition du président de la ND, Samaras, à former un gouvernement de coalition, tout comme le
résultat de tout cela qui est un remaniement ridicule. Nous ignorons ce remaniement d'opérette ; cela n'a aucune importance que tel ministre quitte son poste ou qu'un autre prenne sa place. Ils
ont échoué temporairement à obtenir un consensus, ils feront une autre tentative.
Ignorons leurs menaces selon lesquelles si le peuple Grec ne se plie pas, il se retrouvera sans salaires et sans retraites. Ils essaient de transformer leurs
propres dilemmes en dilemmes populaires. Ils essaient de transformer leur panique et leur peur face à la mise à nu de la nature du système capitaliste en panique et en peur populaires. Quand
ceux d'en-haut tremblent, le peuple d'en bas doit contre-attaquer avec encore plus de militantisme. La crise dans la zone Euro est profonde, en particulier en Irlande et au Portugal. On prédit
des problèmes pour l'économie Italienne et que la crise en Espagne ira en s'intensifiant. En conséquence, tous les peuples paieront, et donc il ne s'agit pas d'une forme de renégociation de la
dette que réclament à cor et à cri la ND et SYRIZA.
Nous devons souligner la dette que les grands groupes, les monopoles, l'UE et l'OTAN ont envers le peuple, tout comme les partis bourgeois de la ND et du PASOK
bien sûr (…) le peuple ne doit rien payer.
LE PEUPLE DOIT DE SES PROPRES MAINS REPRENDRE CE QU'ILS LUI DOIVENT ET CE QUI LUI APPARTIENT
Ils ont une dette envers le peuple à cause de la plus-value qu'ils volent dans le processus de production (…)
Ils doivent de l'argent aux travailleurs dans le commerce, dans les services, dans le privé et le public, ils doivent de l'argent en salaires et en retraites à
l'écrasante majorité des travailleurs salariés. Ils leur doivent la fortune énorme qu'ils ont accumulé dans les coffre-forts Suisses et d'ailleurs. Ils leur doivent l'argent détourné des fonds
de sécurité sociale (…)
Ils leur doivent tout ce que les familles populaires Grecques ont payé pour leur éducation, leur couverture et leur prévention médicale, des mesures de santé et
de sécurité (…) Ils leur doivent d'énormes sommes dues à tout l'argent dépensé en équipements militaires grâce à l'OTAN et aux guerres locales (…)
Il existe des potentialités de développement, de production, avec les richesses minérales que nous avons en notre possession, qui peuvent être réalisées de
différentes façons, dans presque chaque secteur de l'industrie, dans chaque secteur de la production agricole, dans le transport maritime et dans la pêche...
Cette énorme dette sera collectée par le peuple seulement quand il prendra le pouvoir, ainsi que quand il se réappropriera les moyens de production, à travers la
socialisation et les coopératives populaires, à travers le retrait de l'UE, à travers le contrôle des travailleurs et du peuple à la base, avec un parlement du peuple comptant des représentants
élus issus des lieux de travail, des organisations de retraités, des étudiants et lycéens, avec une planification nationale qui éliminera toute forme de chômage. Le protagoniste de ces
événements ne sera pas le peuple dans un sens vague mais le front uni et l'alliance des travailleurs, des indépendants, des paysans, des étudiants et des femmes issues de la classe ouvrière et
des couches populaires.
Il existe une force avec des propositions concrètes, une expérience, un corps militant cohérent sans aucune manœuvre dangereuse et opportuniste : cette force se
trouve dans le KKE, le front populaire social des organisations sociales radicales qui sont rassemblées dans l'alliance du PAME, du PASEVE, du PASY, de l'OGE, du MAS.
DES SCENARIOS ANTIPOPULAIRES SE PREPARENT EN COULISSES ; ILS SONT MEME MIS A L'EPREUVE DANS LES RUES ET SUR LES PLACES. Ceux qui ont été trompés ne sont pas les
seuls à se trouver sur les places. Les représentants de lobbies de puissants intérêts politiques et économiques se montrent comme « indignés » sur les places, aussi bien que des représentants
d'ONG qui ont un rôle particulier, anciens collaborateurs et probablement actuels encore de la direction du PASOK – ils s'agitent pour des solutions de modernisation et de rénovation.
(…)
NON A UNE ALLIANCE QUI A UNE VAGUE ETIQUETTE DE FORCES PROGRESSISTES ET DE GAUCHE, DE MODERNISATEURS ET DE RENOVATEURS, MAIS OUI A UNE ALLIANCE DES FORCES
ANTI-CAPITALISTES, ANTI-IMPERIALISTES, ANTI-MONOPOLISTES, UNE ALLIANCE UNIE DANS SA LUTTE CONTRE LE POUVOIR DES MONOPOLES, POUR LE POUVOIR POPULAIRE.
Pas un pas en avant ne peut être fait sans une alliance avec le KKE, sans un KKE fort et puissant ».
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