STOP À LA CASSE INDUSTRIELLE ! Michelin : le plan de licenciement ne tient pas la route

12 Novembre 2024, 08:14am

Publié par pcfmanteslajolie

Avec les salariés mobilisés les communistes sont dans l’action pour empêcher cette décision scandaleuse !

L’argument d’une baisse de la production ne tient pas la route puisque les ventes progressent avec des pneus toujours fabriqués… mais en Pologne et en Thaïlande.

1 500 suppressions d’emploi en cours en Allemagne, 1 400 aux USA, 1 400 les sites de Cholet et de Vannes (en comptant les sous-traitants) et autant de vies jetées en pâture à la voracité du Capital.

Et pourtant Michelin va bien : le groupe enchaine les records de profits et prévoit encore 3,4 milliards d’euros de résultat pour 2024.

Comme le révèle la CGT, cela représente plus de 2 100 € par mois par salarié·e du groupe.

Le mythe entretenu par le gouvernement de la réussite de sa politique industrielle se fracasse contre le mur de la réalité.

On dénombre plus de fermetures que de créations d’usines dans notre pays.

En 20 ans, leur nombre a été divisé par 2 !

La réalité est qu’il laisse faire la prédation financière qui est la principale cause de la désindustrialisation :

pour faire des profits à court-terme, les grands groupes et leurs actionnaires ont multiplié les délocalisations et les fermetures de sites,
62% des emplois des grandes entreprises françaises sont à l’étranger. Pire, les exonérations de cotisations sociales et les baisses d’impôts ont explosé ! Michelin est abreuvé de ces aides publiques qui ne peuvent en aucun cas être utilisées pour licencier et casser l’outil de production.

Michelin doit rendre des comptes et renoncer à ses projets de destruction d’emploi

Dans tout le pays, les communistes sont en campagne pour une nouvelle industrialisation

NOUS VOULONS

Mettre en place une nouvelle stratégie nationale de reconstruction des filières industrielles stratégiques intégrant les sous-traitants, pour empêcher les délocalisations & les licenciements boursiers et mettre en œuvre un processus de relocalisation des activités industrielles et d’ingénierie pour le développement de l’emploi
Remettre en cause les traités de libre échange et la concurrence libre & non faussée par des clauses sociales et écologiques, comme le propose le PCF dans son plan Climat 2050
Augmenter les aides publiques pour permettre à tous et toutes l’achat de véhicules d’occasion hybrides et électriques
Contraindre la commande publique à acheter du « produit en France »
Baisser les tarifs de l’électricité grâce à l’énergie nucléaire qui doit nous donner un avantage compétitif
Donner des pouvoirs de décision aux élu·es et aux représentant·es des salarié·es dans les entreprises concernant les choix industriels, les aides publiques, l’utilisation des richesses créées…
Augmenter les investissements publics, sur la base de critères sociaux et écologiques, pour développer l’investissement dans la R&D et la modernisation de l’outil industriel par un soutien financier massif, via, notamment l’accès à des prêts à taux 0 % voire négatifs garantis par l’État
Redonner de l’attractivité aux métiers de l’industrie par la hausse des salaires, de meilleures conditions de travail, l’accès à la formation tout au long de la vie, l’égalité salariale femme-homme, des départs en retraite anticipés pour les carrières longues et les métiers pénibles.

Pour répondre aux défis sociaux, économiques, technologiques et écologiques, nous devons re construire une industrie nationale. Nous avons besoin d’une nouvelle industrialisation.

Reprenons la main sur notre économie, sur notre industrie et renouons avec la grande histoire industrielle de la France !

Fabien Roussel Secrétaire national du PCF

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