"On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels".
C'est le 18 juillet 1922 que la lettre d'Anatole France est publiée dans l'Humanité.
Une lettre qui fera parler d'elle par son titre évocateur "on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" mais dont on oublie souvent le reste du contenu.
Ainsi, dans cette lettre, Anatole France mentionne la particularité nouvelle (et horrible) de cette guerre, "c'est comment la haine d'un peuple; de tout un peuple, s'étendit en France avec une violence inouïe et hors de toute proportion (…) ".
Une haine du même type, entretenue également de "l'autre côté", avait le même objectif: remplacer la réflexion par la haine "de l'autre" qui n'a pas besoin de se justifier et qui retourne même sa violence contre celles et ceux qui sont jugés "trop tièdes" voire opposés.
Une haine pour tout un peuple "qu'on n'a pas besoin d'expliquer", une haine qui favorisera la montée de l'extrême-droite dans tous les pays et qui sera à l'origine de bien des conflits: à commencer par la seconde guerre mondiale et le fascisme directement issu de la première guerre mondiale.
La lettre d'Anatole France publiée dans l'Humanité