Les jeunes communistes allemands (SDAJ) pour la paix
En route vers les marches de Pâques !
Tract de la Jeunesse socialiste ouvrière allemande (SDAJ, organisation de jeunesse liée au Parti communiste allemand DKP) pour appeler aux traditionnelles marches, organisées depuis plus de 50 ans le week-end de Pâques, dans de nombreuses villes et localités d’Allemagne pour la paix et le désarmement.
Avril 2019, traduction ML pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf ».
Ça crépite et ça explose partout dans le monde.
Le fil des mauvaises nouvelles ne semble pas vouloir s’interrompre.
Au Proche-Orient, les troupes saoudiennes mènent une guerre terrible contre le Yémen.
A l’ouest, des troupes nord-américaines se massent aux Antilles prêtes à marcher au plus vite sur le Venezuela et à imposer un renversement de régime.
La dénonciation, par les Etats-Unis, du traité sur les forces atomiques à portée intermédiaire, annonce une nouvelle course aux armements nucléaires.
« L’horloge de la fin du monde » (« Doomsday Clock ») est à son heure la plus critique depuis 65 ans, à minuit moins deux.
Le danger d’une grande guerre croît.
Les informations allemandes abondent de condamnations de la Russie, de la Chine ou du président « fou » américain, Trump.
On en oublierait volontiers que l’Allemagne a bien toute sa place sans cette mêlée internationale.
La nouvelle répartition du monde est en plein cours et l’Allemagne aussi veut sa part du gâteau.
Pour les classes dirigeantes en Allemagne, il s’agit avant tout stratégiquement de mettre au niveau de sa puissance économique son propre potentiel militaire.
Elles veulent parler d’égal à égal avec Russie, la Chine, mais aussi avec les Etats-Unis.
Dans ce but, l’idée d’une « armée de l’UE » est centrale.
Un pas important vers cette armée de l’UE réside dans la « coopération structurée permanente », mieux connue sous l’abréviation PESCO [« Politique extérieure et de sécurité commune »].
La PESCO est censée devenir le « moteur » d’union européenne d’armement.
Tous les Etats-membres s’engagent, entre autres, à participer à au moins un projet d’armement et à contribuer aux unités de combat.
Il s’agit aussi de placer les financements et les armées sous l’égide de l’UE.
La PESCO permet de promouvoir le financement d’importants projets militaires tout en favorisant l’industrie européenne de la défense.
L’UE doit prendre sa place dans la compétition pour l’hégémonie planétaire, de façon plus indépendante des Etats-Unis et de l’OTAN.
Quand les politiciens allemands en viennent à parler « d’Europe », ils pensent en réalité « Allemagne ».
Les premiers profiteurs de l’accord sont les premières puissances, l’Allemagne et la France, qui au sein de la PESCO peuvent s’entendre pour bloquer tout projet qui n’irait pas dans le sens de leurs intérêts.
Allemagne et France peuvent ainsi s’arranger pour que les contrats juteux tombent dans les mains de leur propre industrie militaire, pour que le potentiel militaire des autres Etats de l’UE soit subordonné à leur propre structure de commandement.
A lui seul, Airbus s’assure, avec le projet de drone de combat européen, l’un des plus importants contrats militaires européens.
D’ici 2040, on doit compter les plans d’armement en milliers de milliards d’euros.
La PESCO signifie un renforcement de la militarisation et du danger de guerre.
Pour s’opposer à cette folie militaire, nous demandons :
- L‘abandon de la PESCO !
- « Désarmer plutôt que surarmer! » Pas d’argent pour les projets d’armement !
- Arrêt immédiat des exportations d’armes et reconversion de l’industrie de défense à des fins civiles.
- Paix avec la Russie !