Arrestations de 150 jeunes et lycéens à Mantes-la-Jolie. Communiqué de presse
Jeudi 6 décembre à Mantes-la-Jolie des forces de police en nombre, lors d’une opération visiblement préparée à l’avance, ont procédé à 150 arrestations de jeunes et de lycéens sans aucun discernement. Ils les ont traités comme des terroristes « en riposte » aux évènements qui se sont produit lundi dernier.
Si nous condamnons les débordements violents et qui ont particulièrement traumatisés résidents, enseignants et lycéens eux-mêmes, cette action policière, concertée, aveugle est inadmissible en république.
Les forces de police, « gardiens de la paix », ont été utilisées par le gouvernement non pas comme le moyen d’assurer la sécurité des habitants et des manifestants comme c’est leur rôle mais comme une force de répression, visant à dissuader les jeunes de défendre leur avenir en contestant les réformes des lycées.
Et cela, à Mantes-la-Jolie particulièrement mais aussi dans les autres régions de France.
Nous apportons tout notre soutien aux lycéens injustement arrêtés, humiliés et à leurs familles qui ont vécu des heures d’angoisse.
Le gouvernement Macron porte là une lourde responsabilité, jette de l’huile sur le feu injustement plutôt que d’entendre enfin le profond mécontentement contre la politique qu’il mène.
Et il n’y a guère que le maire de Mantes-la-Jolie pour, de retour du Sénégal, approuver cette répression.
Le défenseur des droits a été saisi des conditions scandaleuses dans lesquelles ces interpellations ont eu lieu, des plaintes des familles ont été déposées, il faut maintenant que la justice passe.
Et il faut surtout que les pouvoirs publics, garants de la sécurité des citoyens, de leur expression, garantissent la démocratie dont le droit de manifester est une partie intégrante.
Communistes, nous militons pour que l’Education nationale devienne une priorité nationale et que les moyens financiers nécessaires soient débloqués.
Nous soutenons et appelons à soutenir les lycéens mobilisés pour leur avenir un peu partout en France.