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Le blog de pcfmanteslajolie

L'Histoire du PCF et les valeurs qui nous guident

18 Octobre 2011, 09:29am

Publié par pcfmanteslajolie

C'était l'intitulé de notre stage de formation-débat qui s'est tenu le 22 mai 2010.

Pour en récupérer un fichier PDF, écrivez-nous ==> pcfmlj@orange.fr

Cliquez deux fois sur les images pour les agrandir.

 

Formation des adhérents.

22 mai 2010. L'histoire du PCF et les valeurs qui nous guident.


Par Marc Jammet.


Tout d'abord, il faut préciser qu'il y aura des manques. Pour une introduction courte, il est évidemment impossible d'aborder complètement le sujet - d'autant que je ne suis pas historien. Il a donc fallu faire des choix.


Le fil conducteur tout d'abord:

1. L'idée du communisme.

2. Le socialisme scientifique

3. L'ancrage à gauche avec Jean Jaurès, l'humanisme

4. La première guerre mondiale et la naissance du PCF

5. Un PCF anti-colonialiste

6. 1936-1945, l'ancrage national

7. Le stalinisme

8. La pratique politique de l'union et du rassemblement, de 1972 à aujourd'hui.


1. L'IDEE DU COMMUNISME.


On peut sans doute la faire partir à beaucoup de moments (Jésus?) mais en tant qu'affirmation sociale à la Révolution française.

La révolution française (beaucoup étudiée par Karl Marx) est spécifique en Europe.

Depuis plusieurs siècles, on assiste, en effet, partout en Europe à la montée en puissance d'une classe sociale: la bourgeoisie - qui a tendance à s'opposer à la monarchie.

Le développement du commerce et des échanges, la création de monnaies nationales surtout mais aussi, peu à peu l'accélération de la mécanisation (qui n'est pas nouvelle - premiers moulins au Moyen âge) vont enrichir les bourgeois dans un état féodal où le pouvoir est exercé par le roi et ses féodaux (les seigneurs).

Pour aller vite, la bourgeoisie, qui détient désormais le pouvoir économique, veut sa part du pouvoir politique.

En Grande-Bretagne, par exemple, elle se révolte très vite et obtient très vite un partage du pouvoir - d'où la forme actuelle de la monarchie anglaise.

En France, le pouvoir résiste et refuse. Et, ce que la bourgeoisie anglaise n'avait pas eu besoin de faire, la bourgeoisie française y est contrainte: elle s'allie avec la paysannerie et la classe ouvrière françaises (cette dernière encore peu nombreuse et réduite aux grandes villes - Paris-Lyon-Marseille). Elle est, du coup, contrainte de destituer la monarchie dont l'acte évident sera la décapitation de louis XVI le 21 janvier 1793.

C'est une particularité de la révolution française. Qui fait notamment que la Révolution se prolonge dans d'innombrables soubresauts dans une lutte entre ceux pour qui la Révolution est maintenant finie et ceux qui veulent une tout autre société.

Parmi eux, François Noël Baboeuf plus connu sous le nom de Graccus Baboeuf.

Inspiré par la lecture de Rousseau, il développe des théories en faveur de l'égalité et de la collectivisation des terres.

En 1788, il commence la rédaction du "cadastre perpétuel" qui est édité en 1789.

En 1789, il participe à la rédaction du chahier de doléances des habitants de Roye. Il se bat conre les impôts indirects, organise pétitions et réunions. Il est arrêté le 19 mai 1790. Il est libéré grâce à Marat.

Il lance son premier journal en octobre 1790 - le correspondant picard - dans lequel il s'insurge contre le suffrage censitaire.

Après le coup d'état contre Robespierre et les Montagnards qu'il soutient, tout en critiquant la politique de la terreur, il inscrit son action dans leur continuité.

Le 3 novembre 1794, il demande que les femmes soit admises dans les clubs de discussion des "sans culottes". Il se fait alors appeler Graccus, en hommage aux gracques, initiateurs d'une réforme agraire dans la Rome antique.

Face à la politique de répression du Directoire, il participe à la création de la "conjuration des Egaux" avec, à sa tête, un directoire secret de salut public, dirigé par lui-même.

Le but est de continuer la Révolution et d'aboutir ma collectivisation des terres et des moyens de production.

Arrêté, il est condamné à mort et exécuté, mourant après avoir tenté de se suicider la veille à l'annonce de la sentence.

Friedrich Engels et Karl Marx ont reconnu en lui un précurseur du communisme et, en "la conjuration des égaux", le "premier parti communiste".


2. LE SOCIALISME SCIENTIFIQUE.


Ce concept est élaboré par Karl Marx et Friedrich Engels au cours de la deuxième partie du 19° siècle. Karl Marx (1818-1883) donnera son nom à la philosophie qu'il construit: le Marxisme.

En plusieurs points importants:

- la critique de la philosophie. Il milite pour une philosophie active, transformatrice. "Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer" écrit-il dans sa thèse sur Feuerbach.

- Le matérialisme. "L'essence précède l'idée". Pour aller vite, ce n'est pas parce que nous pensons que nous existons mais c'est parce que nous existons que nous pensons. "Si le premier homme s'était assis sur une pierre pour réfléchir au monde qui l'entourait au lieu de chasser, il serait mort".

- Le socialisme scientifique. "Le capital" en 4 tomes (seul le tome 1 sera public de son vivant en 1867. Les deux autres suivants par Engels en 1885 et 1894, le dernier par Karl Kautsky en 1905) - et le manifeste du Parti communiste publié en 1848 avec Engels.

De quoi s'agit-il? A grands traits:

- de définir l'organisation économique qui a pris le pas sur le féodalisme: la capitalisme.

- Pour aller vite encore, le prix d'un produit est défini par la somme de travail qui a été nécessaire pour la transformer. Exemple de l'eau: elle est gratuite à l'état naturel, elle est payante quand elle arrive au robinet. 

- Ce prix est défini par de l'argent - qui permet d'échanger. Ont dit toujours qu'on ne peut pas additionner des pommes et des poires mais, avec de l'argent comme outil d'échange, on peut tout à fait vendre des pommes pour acheter des poires …. Ou de l'eau.

- Comment le capitaliste va-t-il fixer les prix? Il faut qu'il rémunère les hommes qui travaillent (socialement, reconstitution de la force de travail) à la transformation du produit (même quand il achète des machines, c'est le travail qui a été nécessaire à la leur création qu'il paie). Et il va ajouter "un plus" pour que cela lui serve, pour que cela lui profite. C'est la plus value qui va engendrer du profit.

-  Et il va aussi chercher à payer le moins possible ce travail par rapport au profit qu'il va chercher à en tirer. S'il faut que j'investisse 100 euros pour gagner 10 euros dans un cas et 200 euros pour toujours gagner 10 euros dans l'autre cas, je vais choisir d'investir deux fois dans le premier cas, c'est à dire que je vais gagner deux fois plus que dans le deuxième cas avec la même somme investie.

- Et cela va engendrer une contradiction. Plus il y a d'argent, de profits, plus c'est difficile d'obtenir ensuite le même profit par rapport à l'investissement (taux de profit) - parce qu'on arrive à une crise de surproduction. Pour aller vite, j'ai bien fabriqué mais je n'arrive plus à vendre. D'où les crises - comme aujourd'hui, à un autre stade , avec la crise financière - mais dont les conséquences sont les mêmes: on va chercher à diminuer ce qu'on paie (le travail) pour remonter ce profit (et dans le travail, il y a la sécurité sociale, les retraites, les services publics …).

- L'idée est de comprendre comment ça marche. Parce que, bien évidemment, les capitalistes ne vent pas dire la vérité - qu'ils veulent que leur taux de profit augmente mais que, par exemple, notre société vit au dessus de ses moyens, que la dette publique est trop importante, que les services publics nous coûtent trop chers.

- Ces contradictions engendrent la lutte des classes. Entre ceux qui possèdent et veulent faire toujours plus de profits sur le travail et ceux qui n'ont que leur travail pour vivre et veulent donc améliorer leurs conditions de vie. Et c'est une contradiction insurmontable pour le capitalisme. Il lui faut donc cacher cette réalité et empêcher que les travailleurs en ait conscience et le combatte.

- La lutte de classes existe mais, pour s'en sortir, il faut donc que les travailleurs aient conscience qu'elle existe. D'où le besoin d'un parti, cherchant à comprendre et à expliquer ce qui est à l'œuvre derrière les apparences et proposant, construisant une autre société.

- Une autre société qui se développera dans un mouvement de lutte politique passat du "chacun suivant son travail (le socialisme - qui n'a rien à voir avec ce que propose le PS) à "chacun suivant ses besoins (le communisme). 3Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous pays, unissez-vous!" (manifeste du Parti communiste).


Ces idées, ces concepts vont influencer beaucoup. Des groupes communistes, socialistes divers, quelquefois fantaisistes, vont se constituer un peu partout. Ce qui fera dire à Marx par rapport à un groupe français se revendiquant du communisme: " si ça c'est du communisme, alors je ne suis pas communiste".


C'est que le Marxisme, le communisme ne sont pas une bible écrite par Marx mais un concept économique, social, philosophique.

C'est la négation de ces concepts - pour tenter d'appliquer mécaniquement des théories - qui ont sans doute produit le stalinisme ou le maoïsme. Comme écrit Marx à Ruge, en 1943, "nous n'allons pas au monde en doctrinaires pour lui apporter un principe nouveau. Nous ne lui disons pas: "voici la vérité"".


3. L'ANCRAGE A GAUCHE, L'HUMANISME AVEC JEAN JAURES.


Les partis ouvriers qui se créent ne se situent pas d'emblée à gauche. 

Il s'agit de combattre la société bourgeoise et, au fond, gauche et droite ne font partie que de l'organisation de cette société qu'on veut changer.

Pour aller vite, c'est Jean Jaurès (ce qu'il porte) qui va changer cela.

Et notamment avec l'affaire Dreyfus - capitaine de l'armée française accusé de trahisons (guerre de 1870-71, il faut bien expliquer la défaite) sur la base de faux documents. Dreyfus n'a pas été choisi au hasard, il est juif - et cela permet d'exploiter les sentiments antisémites de la population.

Dans un premier temps, les partis ouvriers refusent de prendre position. Après tout Dreyfus est un cadre de l'armée bourgeoise et il n'y a qu'à les laisser se battre entre eux.

Puis Emile Zola prend position. Son "J'accuse" lui vaudra un mois de prison. Puis … Jaurès qui, du Parti républicain a évolué progressivement vers le combat pour le socialisme. En 19898, Jaurès publie un ouvrage "les preuves". Les partis ouvriers entament un combat contre l'injustice. Dreyfus gfinit par être lavé de tout soupçon.

En 1904, Jean jaurès fonde le journal "L'Humanité" et, en 1905, il milite activement et contribue à la fusion des deux partis socialistes existants en une section française de l'internationale ouvrière (SFIO).

Il meurt, assassiné le 31 janvier 1914, au café du Croissant à Montmartre où il rédigeait un article pour l'Humanité. Un article appelant une fois de plus à l'union des travailleurs contre la guerre.

Son assassin, Raoul Villain, sera acquitté en 1919 puis s'exilera en Espagne où il sera fusillé en 1936 par les Républicains espagnols.


4. LA PREMIERE GUERRE MONDIALE ET LA NAISSANCE DU PCF.


Le déclenchement prévisible de la première guerre mondiale provoque de grandes réunions internationales, des mouvements des partis socialistes. Ce qui s'annonce, c'est une guerre bourgeoise pour le contrôle des marchés (déjà!) et des colonies entre les puissances capitalistes.

On appelle donc les ouvriers d'Europe et du monde à refuser cette guerre, à refuser de combattre les uns contre les autres.

Et puis, après la mort de Jaurès, la guerre est déclarée. Et, partout en Europe, des ministres socialistes vont participer aux gouvernements d'union nationale qui se font la guerre, les partis socialistes vont voter les crédits de guerre.

La première guerre mondiale, c'est une véritable boucherie, particulièrement en France - 1,5 million de morts, 3 millions de blessés graves.

Cela va laisser des traces très profondes notamment sur la critique que vont faire les socialistes de l'époque vis-à-vis de leur parti qui a collaboré après avoir affirmé qu'il ferait le contraire.

C'est le cas notamment en Russie et en Allemagne en 1917 et 1918.

- En Russie où le parti Bolchevik, dirigé par Lénine, prend le pouvoir - pratiquement sans effusion de sang par une organisation minutieuse et dirigée politiquement. La république des Soviets est proclamée. C'est la première république socialiste de l'histoire du monde. Elle va aussitôt être menacée par les puissances capitalistes - y compris militairement - d'où le besoin pour les partis socialistes (puis communistes) de la défendre. Cela ne va pas être sans conséquences.

- En Allemagne où les Spartakistes - dirigés par Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht - vont déclencher des mouvements révolutionnaires insurrectionnels dans la plupart des grandes villes. Les spartakistes s'opposaient aux bolcheviks sur la conception de la Révolution. De masse chez les spartakistes, organisée par une avant-garde consciente chez Lénine. Mais les puissances capitalistes ont eu peur de la révolution en Russie. Un accord, avec la France, la Grande-Bretagne et les USA, accorde à l'Allemagne le droit de constituer des "corps francs" en liaison avec l'armée allemande qui aurait dû être désarmée mais ne le sera pas pour ce "service rendu". La évolution est écrasée dans le sang. Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht sont assassinés pendant les événements.


C'est dans ce contexte que Lénine proposera aux partis ouvriers, ce que l'on appellera les 21 points de Lénine pour transformer partout les partis socialistes - qui ont collaboré - en partis communistes révolutionnaires avec la constitution d'une internationale communiste. Il a pour lui une force essentielle: il a réussi dans son pays.


Ces 21 points prévoient notamment:

- l'épuration des directions.

- Leur remplacement par des militants ouvriers.

- L'organisation des partis dans les entreprises - le lie de la lutte de classes.

- L'assujettissement des élus au parti.


En décembre 1920, 75% des délégués adoptent la transformation du Parti socialiste en Parti communiste, section française de l'internationale communistes. La minorité, dirigée par Léon Blum, fait scission et conserve - comme elle dit - la vieille maison SFIO. L'Humanité devient l'organe central du PCF.


5. UN PCF ANTI COLONIALISTE


Dès ses premières actions en tant que tel, le PCF affirme son anti-colonialisme et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

1924, c'est la guerre du Rif (une chaîne montagneuse du Maroc). Sous la direction d'Ab-El-Krim, les chefs tribaux ont rejeté l'autorité royale marocaine (sous protectorat franco-espagnol) et déclaré, le 1° février 1922, la République confédérée des tribus du Rif. Les troupes espagnols ont été battues et, pur éviter la contagion à tout le Maroc, les troupes françaises interviennent et liquident la Républqiue.

Complètement minoritaire, le PCF s'engage contre la guerre du RIF - y compris en appelant au sabotage. La répression en France est très forte. De nombreux dirigeants du Parti sont arrêtés.

C'est pour l'internationale communiste le moyen à la fois d'affirmer son combat contre le colonialisme et aussi de "forger le parti". "Que les hésitants partent pour ne laisser que les révolutionnaires purs et durs".

Cet anti-colonialisme entre dans les gènes du Parti. Il n'aura désormais de cesse de lutter contre le colonialisme et la guerre: Espagne, Algérie, Saharaouis au Maroc, Afrique du Sud, Irak ….

Dans toutes les colonies françaises se créent des partis communistes nationaux disposant d'une direction nationale propre  Guadeloupe, Martinique, Réunion encore aujourd'hui.


6 1936-1945. L'ANCRAGE NATIONAL.


1929. La crise financière partie des USA plonge des millions d'hommes dans la misère partout dans le monde. Et c'est l'extrême-droite nationaliste qui en profite.

Mussolini prend le pouvoir en Italie, Hitler en Allemagne et Franco déclenche la guerre civile contre le gouvernement républicain espagnol régulièrement élu.

En 1934, en France, ce sont les ligues factieuses qui tiennent le haut du pavé et tentent même une prise de pouvoir par la force. Face à elles, comme en Allemagne, communistes et socialistes sont divisés.

Communistes et socialistes soutiennent - avec deux syndicats le CGT (socialiste) et la CGTU (communiste) - différemment les mouvements sociaux qui s'amorcent. Ceux-ci prennent un poids incontournable.

Et le PCF, contre l'avis de l'internationale communiste - prend la décision de proposer une nouvelle initiative politique: le Front populaire.

Il amorce l'idée d'une voie française au socialisme.

1936. Le Front populaire est victorieux. Le PCF multiplie par 4 le nombre de ses députés à l'Assemblée nationale.

Il organise les brigades internationales en France pour défendre la république espagnole menacée par Franco, lui-même soutenu par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste.

Cette démarche de voie nationale au socialisme - qui passe par des combats communs avec les réformistes (les socialistes) voire les républicains - est particulièrement mise en pratique pendant la seconde guerre mondiale?


Le PCF - interdit dès 1939 (pacte germano-soviétique), dont les militants risquent la peine de mort (décret du ministre socialiste Sérol), joue un rôle déterminant dans l'organisation de la Résistance.

Contrairement à la résistance gaulliste, qui pronostoque de garder ses forces pour aider les alliés lors de l'assaut final, ils agissent pour une résistance intérieure populaire, capable de libérer seule les territoires français (ce sera le cas en Corse notamment et à Paris). Il le paiera très cher. 20.000 militants seront assassinés.


A la libération, le PCF représente 30% des voix, il possède le premier groupe à l'Assemblée nationale. Il a noué son activité révolutionnaire avec le drapeau bleu-blanc-rouge de la révolution française.


7. LE STALINISME.


1956: 20° congrès du PCUS. Après la mort de Staline, Kroutchev dénonce les crimes de Staline. Une délégation du PCF est présente. Elle décide de garder le rapport secret pour ne pas affaiblir les communistes face à la réaction des capitalistes.

Cela n'empêche pas bien sûr que le rapport est très vite connu dans le monde et de nombreuses campagnes anti-communistes sont menées - d'autant que nous sommes, en France - au moment du déclenchement de la guerre d'Algérie.

Nous avons estimé que nous avions eu tort - même si les conditions historiques et politiques nous faisaient craindre la réaction alors que Staline était adulé en France.

En continuant à nous revendiquer staliniens, en refusant de voir les crimes en face, l'histoire a montré que les conséquences ont, sans doute, été plus importantes que celles que nous craignions.

Autre question: pourquoi le stalinisme a-t-il été possible en URSS et quid de l'intervention populaire, de la politique économique, de la démocratie dans les pays qui se revendiquaient du socialisme?


8. LA PRATIQUE POLITIQUE DU RASSEMBLEMENT DE 1972 A NOS JOURS.


Au début des années 1960, nous prenons une nouvelle initiative politique - un peu héritée de 1936 - d'un programme commun de gouvernement mais qui va plus loin puisque nous proposons cette fois qu'il y ait des ministres communistes dans le futur gouvernement de gauche.

Cette initiative s'achève sur la rupture du programme commun en 1977, un PS qui passe devant nous en 1973 (il faisait 5% en 1969) puis progresse en 1978 à notre détriment.


1981. François Mitterrand est élu président de la République en battant Giscard au 2° tour. Nous décidons de participer avec 4 ministres puis, en 1984, après 2 plans de rigueur, nous décidons de le quitter (nomination de Laurent Fabius comme Premier ministre).


1993. Robert Hue est élu secrétaire général du PCF. Le PCF s'engage dans sa mutation - pour un parti plus ouvert, plus moderne, plus démocratique, attentif aux besoins et donnant la primauté, en toutes circonstances, au mouvement populaire et citoyen.

1995. Nous progressons à la présidentielle. Robert Hue réalise 8,7%.

1997. Nous prenons l'initiative de forums citoyens - des réunions où responsables politiques de gauche discutent d'égal à égal (en principe) avec les citoyens présents.

1997. Dissolution de l'Assemblée nationale. La Gauche est majoritaire. Nous progressons en nombre de députés. Nous participons au gouvernement de la "gauche plurielle" avec 3 ministres.

Nous reprenons l'idée des forums citoyens en créant tout d'abord des rencontres citoyennes puis les espaces citoyens - des lieux réguliers où citoyens et communistes se rencontrent pour discuter politique.

 2002. Présidentielle. Le Pen se retrouve au second tour. Notre parti s'effondre avec 3,3%. Marie-George Buffet devient secrétaire nationale du PCF. De nouvelles formes de rassemblement sont mises en place - en 2004 aux régionales et aux européennes, en 2007 avec l'idée d'un candidat issu des comités anti-libéraux. Marie-George Buffet réalise 1,9%.

En 2009, nous nous prononçons pour un Front de Gauche - alliant diverses sensibilités anti-libérales - aux européennes. Nous maintenons notre score de 2004 mais aux régionales de 2010, nous perdons 90 élus au moment où la gauche bat la droite à plate couture.


Très vite sur la dernière période - l'histoire est encore "chaude" - et puis il y a débat - comme à Mantes la Jolie, où la direction départementale n'a pas respecté nos statuts et a soutenu un candidat non désigné par les communistes.


Place au débat.

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